mardi 13 novembre 2007

Blocage à Rennes 2

Université : la contestation autour de la loi Pécresse masque

les vrais problèmes de l'enseignement supérieur en France

Alors que l'université Rennes-2 est bloquée depuis la semaine dernière, les Radicaux de gauche tiennent à affirmer que l'autonomie et la modernisation de la gouvernance des universités constituent la base d'une meilleure gestion des établissements français, qui doivent, par ailleurs, trouver leur place au sein de l'espace européen d'enseignement supérieur.

La contestation autour de la loi LRU masque en réalité les vrais problèmes auxquels notre enseignement supérieur doit face faire : l'insertion professionnelle des jeunes, les conditions d'études, et le logement étudiant.

Le budget alloué à l'enseignement supérieur doit être réévalué à la hausse, dans l'urgence, de manière notamment à ce que le fossé entre universités et grandes écoles soit comblé.

Les Radicaux de gauche rappellent que les organisations étudiantes représentatives ont obtenu des garanties lors de la préparation de la loi LRU : absence de sélection à l’entrée en premier cycle, encadrement strict des frais d’inscriptions, refus d'un statut à la carte pour les établissements.

Dès lors, les modalités d'action choisies ne peuvent que discréditer les initiateurs et les meneurs du mouvement. Pour les Radicaux de gauche, l'interdiction, par la contrainte, de l'accès à des lieux de connaissance et de formation professionnelle ne peut être une solution acceptable.

Etablir une république de la connaissance tournée vers l'avenir, porteuse d'emplois et de solidarités, était le véritable enjeu de la réforme de la gouvernance et de la gestion universitaire. Le rendez-vous est une nouvelle fois manqué.

Honoré Puil

Président du groupe PRG au Conseil municipal de Rennes

Yvan Trellu

Délégué régional, Jeunes Radicaux de Gauche de Bretagne

mardi 4 septembre 2007

Remise en cause de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans

Aux premières heures de la rentrée scolaire 2007, la fédération départementale des Radicaux de Gauche dénonce l’attaque inacceptable contre l’école à 2 ans. Il s’agit à la fois d’une régression en terme d’éducation du jeune enfant, d’une régression du service de proximité aux jeunes parents, de charges nouvelles aux collectivités locales, d’atteinte inadmissible au service public notamment en espace rural et dans les quartiers défavorisés. Ceci se traduit par la fermeture de classes maternelles dans les petites communes entraînant ipso facto la surcharge des classes restantes (jusque 35 élèves parfois), le départ contraint des enseignants de leur poste (6 écoles maternelles ou primaires touchées sur le seul canton de Rostrenen), l’impossibilité pour les familles de trouver des solutions d’accueil, d’où leur désarroi et l’obligation de quitter leur maison pour habiter ailleurs. Les Radicaux de Gauche considèrent qu’au delà du supposé problème comptable immédiat, ce sont bien les services de proximité qui sont les éléments déterminants d’un développement harmonieux du territoire départemental. A l’heure où les maires du département et leur association (AMF) expriment leur détermination quant au maintien et au développement des services à la population, comment ne pas s’élever vigoureusement contre les décisions qui en scellent l’affaiblissement voire leur disparition de certaines zones. Malgré le travail constant de leurs élus locaux, le dynamisme de leurs associations, l’investissement de leurs forces vives et le potentiel humain de leurs habitants, les problèmes de ruralité et de quartiers ne sont ni compris ni entendus des décideurs. Le Parti Radical de Gauche (PRG), sa fédération départementale, ses délégués de circonscription seront toujours aux côtés des populations locales, où qu’elles soient, pour les aider à faire entendre leur voix : celle des valeurs humaines pour un avenir meilleur pour chacun.

mardi 28 août 2007

Le PS dans un état de « délabrement intellectuel grave »

C'est le point de vue de Michel Rocard dans 20minutes. Cela fait réagir, le propos n'est pas argumenté. Mais cela ne peut être que la double contradiction du PS :
- interne : tiraillé par ses différents courants qui appréhendent la place de l'individu, de l'Etat
et du Marché de manières difficilement concialiables ;
- externe : le décalage croissant entre discours, son électorat et la possibilité d'une mise en action publique. On est dans une logique de délégation (les multiples privatisations imposées par l'UE au gouvernement Jospin) et de dénégation (la critique de ces mêmes pratiques) qui fournissent un impératif de discours qui colle aux perceptions de son électorat, tout en étant incapable de les mettre en pratique.

Bref, du pain sur la planche...

lundi 18 juin 2007

9 députés PRG à L'Assemblée

Voici la liste des 9 :

Jacques DESSALANGRE (Aisne), sortant
Gérard CHARASSE (Allier), sortant
Joël GIRAUD (Hautes-Alpes), sortant
Paul GIACCOBI (Haute-Corse), sortant
Dominique ORLIAC (Lot)
Chantal ROBIN-RODRIGO (Hautes Pyrénées), sortante
Sylvia PINEL (Tarn-et-Garonne)
Christiane TAUBIRA (Guyane), sortante
Annick GIRARDIN (Saint-Pierre-et-Miquelon)

soit 5 femmes et 4 hommes.

A noter que les sortants E. Zuccarelli, F. Huwart et R-G.
Schwartzenberg ont été battus.

mercredi 30 mai 2007

La déductibilité des intérêts d’emprunt !

Première mesure de l'ère Sarkosy, et elle fait déjà couler beaucoup d'encre... Et tient en halène les nouveaux propriétaires. Déjà la date du 6 mai devait marquer la différence entre les nouveaux propriétaires de lère Sarkosy et les autres.
Aujourd'hui, c'est le mode de calcul qui reste flou : déduction des intérêts dans le plafond de 20 % des revenus vs crédit d'impôt à hauteur de 20 % des intérêts . Bref, dans un cas, elle favorise les revenus les plus importants, dans l'autre les Smicards.
Mais "l'impact sur le marché de l'immobilier est difficile à évaluer. Mais si l'augmentation du prix de l'immobilier a été moins forte ces deux dernières années, c'est notamment en raison des problèmes de solvabilité des ménages. Pour tous ceux qui calculent et recalculent leur capacité d'emprunt pour estimer s'ils vont s'en sortir, on peut douter que le cadeau fiscal Sarkozy sera décisif. Aujourd'hui ils misent sur l'éloignement du centre-ville pour acheter moins cher, au rique d'échelonner le prix du transport et une qualité de vie réduite sur 20 ou 30 ans. Le cadeau fiscal ne répond pas à ce phénomène, il laisse faire le marché. Mais le marché fonctionne à très court terme et ne se soucie pas de l'avenir.

Au final, le coût de l'opération est difficile à estimer car les modalités restent floues, mais ce sont entre 2 et 5 milliards qui n'iront pas dans les caisses de l'Etat et qui seront utilisées directement par un public appartenant à des "classes moyennes et supérieures" : à quelle fin ? On ne sait pas. Ce sera peut-être pour acheter le dernier écran plat du marché (mince, c'est un produit d'importation...), ou pour financer les études du petit dernier (oui, cela creusera un peu plus l'écart avec ceux qui ne paient pas d'impot et n'auront reçu aucun avantage...), ils pourront aussi faire un don à une association caritative, isoler leur maison ou faire un voyage en avion. Au final le bénéfice de cette opération pour la société va se noyer dans une multitude d'intérêts contradictoires laissés à la libre appréciation des benéficiaires.

Qu'est-ce que l'Etat aurait pu faire avec ces 2 à 5 milliards ? Concentrer le tir, par exemple pour investir dans l'Université et la recherche qui ont besoin de moyens pour préparer l'avenir, répondre à des besoins de services publics en milieu rural et dans les quartiers, engager un plan d'isolement du bâti ancien ou encore aider les bailleurs sociaux à acquerir du foncier en zone urbaine...

Ce désengagment fiscal de l'Etat n'est pas "naturel, normal et juste", il est injuste, inefficace et imprévoyant." (source)

lundi 7 mai 2007

Réflexions avec une gueule de bois...

"Je crois qu'il va falloir que nous aussi, nous examinions notre "raison d'exister". Pour autant, la solution ne peut pas être dans le chacun pour soi, espérant que le PRG prendra la relève d'un PS moribond, simplement parce que nous serions plus "centristo-compatibles" que les socialistes.

Il faudra bien, à un moment donné, réfléchir à une nouvelle organisation de la gauche. On ne peut plus continuer avec un Parti "Socialiste" caméléon développant un strabisme divergent et pratiquant un moletisme destructeur, des Verts qui parlent plus d'eux-mêmes que de la planète, et un PRG inaudible. Et encore, je ne parle pas des communistes, et des chevènementistes...

La droite s'est rénovée en 2002 : qu'on le veuille ou non, la création de l'UMP aura été une réussite, puisqu'elle a permis à la fois de fondre dans une seule structure des personnes de différentes origines, de renouveler un fond idéologique et programmatique, et de se retrouver unie derrière un leader incontesté.

Je crois que c'est ce qu'il faut faire à gauche : bâtir une famille politique nouvelle, rassemblant la gauche réformiste, solidaire, européenne et écologiste. Inventer de nouvelles pratiques, conquérir de nouveaux publics, parler différemment, assumer des choix courageux : c'est ce qu'a commencé à faire Ségolène Royal, et c'est ce qu'il faudra faire pendant le quinquennat Sarkozy. Taubira, Royal et Voynet dans la même maison : chiche ?

A mes yeux, c'est ce à quoi nous devons oeuvrer, au PRG, pendant les prochains mois et les prochaines années. Je ne fais pas confiance au PS pour entamer et concrétiser cette transformation. L'attitude de certains responsables socialistes, y compris localement, est inacceptable. Comment avoir l'air crédible si certains d'entre eux passaient leur temps à dénigrer, en "off" notre candidate ? Cette gauche-là est enfermée dans un mode de fonctionnement, né à Epinay, qui nous a fait perdre trois fois de suite : à nous de nous en débarrasser !"
Y. T.

No futur ?