" Aux portes d'une usine Citroën près de Paris, Libération a demandé aux ouvriers ce qui avait motivé leur choix électoral. Presque tous ont exprimé leur dégoût pour Jospin, déclarant qu'ils en avaient assez de ses promesses. Ils ont dit que la semaine de 35 heures avait mené à une plus grande liberté d'exploitation pour le patronat. Les payes avaient diminué alors que les horaires flexibles et la précarité avaient augmenté. De trois travailleurs interrogés, qui s'entendaient bien entre eux, un avait voté pour Laguiller, un pour Le Pen, et un pour Chirac.
A la sortie d'une usine, une ouvrière a déclaré qu'elle avait voté pour Laguiller parce qu'elle était insatisfaite des politiques de Jospin. Sa collègue de 52 ans, par contre, vote depuis un certain temps pour Le Pen. «La gauche ne comprend pas nos problèmes», a-t-elle dit. «Aujourd'hui, il n'y en a plus que pour les cadres, nous on ne compte plus.»
Ces exemples sont peut-être limités, mais ils montrent que le résultat électoral n'est pas dû à un malentendu ou à une erreur de calcul. Les contradictions sociales, qui se manifestent de façon plus aiguë
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