mercredi 24 janvier 2007

Remise en cause de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans

La Fédération Départementale des Radicaux de Gauche des Côtes d'Armor dénonce l'attaque inacceptable contre l'école à 2 ans. Il s'agit à la fois d'une régression en terme d'éducation du jeune enfant, d'une régression du service de proximité aux jeunes parents, de charges nouvelles pour les collectivités locales, d'atteinte inadmissible au service public notamment en espace rural et dans les quartiers défavorisés. Ceci se traduit par la fermeture de classes maternelles dans les petites communes entraînant ipso facto la surcharge des classes restantes (jusque 35 élèves parfois), le départ contraint des enseignants de leur poste (6 écoles maternelles ou primaires touchées sur le seul canton de Rostrenen par exemple), l'impossibilité pour les familles de trouver des solutions d'accueil, d'où leur désarroi et l'obligation de quitter leur maison pour habiter ailleurs. Les Radicaux de Gauche considèrent qu'au delà du supposé problème comptable immédiat, ce sont bien les services de proximité qui sont les éléments déterminants d'un développement harmonieux du territoire départemental. A l'heure où les maires du département et leur association (AMF) expriment leur détermination quant au maintien et au développement des services à la population, comment ne pas s'élever vigoureusement contre les décisions qui en scellent l'affaiblissement voire leur disparition dans certaines zones. Malgré le travail constant de leurs élus locaux, le dynamisme de leurs associations, l'investissement de leurs forces vives et le potentiel humain de leurs habitants, les problèmes de ruralité et de quartiers ne sont ni compris ni entendus des décideurs. Le Parti Radical de Gauche (PRG), sa fédération départementale des Côtes d'Armor, ses délégués de circonscription seront toujours aux côtés des populations locales, où qu'elles soient, pour les aider à faire entendre leur voix : celle des valeurs humaines pour un avenir meilleur et solidaire pour chacun.

François Bouriot

Maire de Trélévern

Président Départemental du Parti Radical de Gauche des Côtes d'Armor Justifier

dimanche 14 janvier 2007

Le bruit et l'odeur...

"Quand on n'a pas de papiers, ou quand on a seulement une carte de séjour temporaire d'un an, on n'a pas à bénéficier d'un logement social aux frais du contribuable." "On ne doit pas immigrer en France pour bénéficier d'aides sociales. Notre pays n'a pas vocation à être un guichet social universel !"
Pourtant ces immigrés viennent contribuer à la solidarité nationale en tant que travailleur...

Pour plus de précisions, le papier du monde "Droit au logement : M. Sarkosy veut exclure des étrangers réguliers".

mardi 2 janvier 2007

Attentes citoyennes et contraintes d’élus locaux : dialogue pour une compréhension mutuelle

La vie locale est la source du politique. C’est sans doute le seul intérêt d’une proposition démagogique de Royal, sur les jurys populaires. A aucun moment, n’est posée la question de savoir comment et sur quelle base doivent être jugés les élus et leurs actions. Y a-t-il un sens à juger d’une action en cours avant qu’elle ne soit achevée ? Ces jurys réactivent le funeste souvenir de l’Inquisition.

Pour autant cette proposition met le doigt sur une dimension importante. La chose publique est affaire de dialogue. Et donc une affaire de compréhension mutuelle. Ce dialogue sur la conduite des affaies publiques est devenue une exigence tant pour les élus que les citoyens. Pour ces derniers, ce désir est plus que légitime. Elle est la condition d’une démocratie locle dans un sens plus participatif. L’association des habitants à la prise de décision est une requête fondée. Elle requiert au préalable une lisibilité de l’action des pouvoirs locaux et la responsabilisation des élus face à la souveraineté populaire, dans le cadre d’une confrontation au suffrage universel direct. C’est une des enjeux de l’intercommunalité. Qui connaît les champs d’intervention d’une communauté de communes ou d’agglomération ? Trop peu assurément.

Certes. Mais face à ces attentes, une autre réalité existe. Celle de l’exercice de la fonction d’élu local et des contraintes qui en découlent. Sans vouloir en faire le catalogue, on peut en citer quelques-unes :

  • la responsabilisation personnelle croissante des élus, sans véritable protection juridique ;
  • la multiplication des échelons adminsitratifs et des procédures qui désoriente les administrés dans le choix des interlocuteurs à privilégier (quand ce n’est pas les élus eux-mêmes !). Vers qui se tourner aujourd’hui pour financer un projet associatif ?
  • les contraintes privées, professionnelles, familiales : un élu au service d’une collectivté, on a tendance à l’oublier, n’est pas qu’un élu.
Ces difficultés ont pour première conséquence un difficile renouvellement du personnel politique dans un contexte marquée par une dépolitisation croissante, voire une défiance à l’égard du politique, des politiques publiques et de la Politique. Quelque puisse être le fondé de cette image, il est devenu difficile d’assurer, pour un élu, la continuité de son action.