mardi 13 novembre 2007

Blocage à Rennes 2

Université : la contestation autour de la loi Pécresse masque

les vrais problèmes de l'enseignement supérieur en France

Alors que l'université Rennes-2 est bloquée depuis la semaine dernière, les Radicaux de gauche tiennent à affirmer que l'autonomie et la modernisation de la gouvernance des universités constituent la base d'une meilleure gestion des établissements français, qui doivent, par ailleurs, trouver leur place au sein de l'espace européen d'enseignement supérieur.

La contestation autour de la loi LRU masque en réalité les vrais problèmes auxquels notre enseignement supérieur doit face faire : l'insertion professionnelle des jeunes, les conditions d'études, et le logement étudiant.

Le budget alloué à l'enseignement supérieur doit être réévalué à la hausse, dans l'urgence, de manière notamment à ce que le fossé entre universités et grandes écoles soit comblé.

Les Radicaux de gauche rappellent que les organisations étudiantes représentatives ont obtenu des garanties lors de la préparation de la loi LRU : absence de sélection à l’entrée en premier cycle, encadrement strict des frais d’inscriptions, refus d'un statut à la carte pour les établissements.

Dès lors, les modalités d'action choisies ne peuvent que discréditer les initiateurs et les meneurs du mouvement. Pour les Radicaux de gauche, l'interdiction, par la contrainte, de l'accès à des lieux de connaissance et de formation professionnelle ne peut être une solution acceptable.

Etablir une république de la connaissance tournée vers l'avenir, porteuse d'emplois et de solidarités, était le véritable enjeu de la réforme de la gouvernance et de la gestion universitaire. Le rendez-vous est une nouvelle fois manqué.

Honoré Puil

Président du groupe PRG au Conseil municipal de Rennes

Yvan Trellu

Délégué régional, Jeunes Radicaux de Gauche de Bretagne

mardi 4 septembre 2007

Remise en cause de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans

Aux premières heures de la rentrée scolaire 2007, la fédération départementale des Radicaux de Gauche dénonce l’attaque inacceptable contre l’école à 2 ans. Il s’agit à la fois d’une régression en terme d’éducation du jeune enfant, d’une régression du service de proximité aux jeunes parents, de charges nouvelles aux collectivités locales, d’atteinte inadmissible au service public notamment en espace rural et dans les quartiers défavorisés. Ceci se traduit par la fermeture de classes maternelles dans les petites communes entraînant ipso facto la surcharge des classes restantes (jusque 35 élèves parfois), le départ contraint des enseignants de leur poste (6 écoles maternelles ou primaires touchées sur le seul canton de Rostrenen), l’impossibilité pour les familles de trouver des solutions d’accueil, d’où leur désarroi et l’obligation de quitter leur maison pour habiter ailleurs. Les Radicaux de Gauche considèrent qu’au delà du supposé problème comptable immédiat, ce sont bien les services de proximité qui sont les éléments déterminants d’un développement harmonieux du territoire départemental. A l’heure où les maires du département et leur association (AMF) expriment leur détermination quant au maintien et au développement des services à la population, comment ne pas s’élever vigoureusement contre les décisions qui en scellent l’affaiblissement voire leur disparition de certaines zones. Malgré le travail constant de leurs élus locaux, le dynamisme de leurs associations, l’investissement de leurs forces vives et le potentiel humain de leurs habitants, les problèmes de ruralité et de quartiers ne sont ni compris ni entendus des décideurs. Le Parti Radical de Gauche (PRG), sa fédération départementale, ses délégués de circonscription seront toujours aux côtés des populations locales, où qu’elles soient, pour les aider à faire entendre leur voix : celle des valeurs humaines pour un avenir meilleur pour chacun.

mardi 28 août 2007

Le PS dans un état de « délabrement intellectuel grave »

C'est le point de vue de Michel Rocard dans 20minutes. Cela fait réagir, le propos n'est pas argumenté. Mais cela ne peut être que la double contradiction du PS :
- interne : tiraillé par ses différents courants qui appréhendent la place de l'individu, de l'Etat
et du Marché de manières difficilement concialiables ;
- externe : le décalage croissant entre discours, son électorat et la possibilité d'une mise en action publique. On est dans une logique de délégation (les multiples privatisations imposées par l'UE au gouvernement Jospin) et de dénégation (la critique de ces mêmes pratiques) qui fournissent un impératif de discours qui colle aux perceptions de son électorat, tout en étant incapable de les mettre en pratique.

Bref, du pain sur la planche...

lundi 18 juin 2007

9 députés PRG à L'Assemblée

Voici la liste des 9 :

Jacques DESSALANGRE (Aisne), sortant
Gérard CHARASSE (Allier), sortant
Joël GIRAUD (Hautes-Alpes), sortant
Paul GIACCOBI (Haute-Corse), sortant
Dominique ORLIAC (Lot)
Chantal ROBIN-RODRIGO (Hautes Pyrénées), sortante
Sylvia PINEL (Tarn-et-Garonne)
Christiane TAUBIRA (Guyane), sortante
Annick GIRARDIN (Saint-Pierre-et-Miquelon)

soit 5 femmes et 4 hommes.

A noter que les sortants E. Zuccarelli, F. Huwart et R-G.
Schwartzenberg ont été battus.

mercredi 30 mai 2007

La déductibilité des intérêts d’emprunt !

Première mesure de l'ère Sarkosy, et elle fait déjà couler beaucoup d'encre... Et tient en halène les nouveaux propriétaires. Déjà la date du 6 mai devait marquer la différence entre les nouveaux propriétaires de lère Sarkosy et les autres.
Aujourd'hui, c'est le mode de calcul qui reste flou : déduction des intérêts dans le plafond de 20 % des revenus vs crédit d'impôt à hauteur de 20 % des intérêts . Bref, dans un cas, elle favorise les revenus les plus importants, dans l'autre les Smicards.
Mais "l'impact sur le marché de l'immobilier est difficile à évaluer. Mais si l'augmentation du prix de l'immobilier a été moins forte ces deux dernières années, c'est notamment en raison des problèmes de solvabilité des ménages. Pour tous ceux qui calculent et recalculent leur capacité d'emprunt pour estimer s'ils vont s'en sortir, on peut douter que le cadeau fiscal Sarkozy sera décisif. Aujourd'hui ils misent sur l'éloignement du centre-ville pour acheter moins cher, au rique d'échelonner le prix du transport et une qualité de vie réduite sur 20 ou 30 ans. Le cadeau fiscal ne répond pas à ce phénomène, il laisse faire le marché. Mais le marché fonctionne à très court terme et ne se soucie pas de l'avenir.

Au final, le coût de l'opération est difficile à estimer car les modalités restent floues, mais ce sont entre 2 et 5 milliards qui n'iront pas dans les caisses de l'Etat et qui seront utilisées directement par un public appartenant à des "classes moyennes et supérieures" : à quelle fin ? On ne sait pas. Ce sera peut-être pour acheter le dernier écran plat du marché (mince, c'est un produit d'importation...), ou pour financer les études du petit dernier (oui, cela creusera un peu plus l'écart avec ceux qui ne paient pas d'impot et n'auront reçu aucun avantage...), ils pourront aussi faire un don à une association caritative, isoler leur maison ou faire un voyage en avion. Au final le bénéfice de cette opération pour la société va se noyer dans une multitude d'intérêts contradictoires laissés à la libre appréciation des benéficiaires.

Qu'est-ce que l'Etat aurait pu faire avec ces 2 à 5 milliards ? Concentrer le tir, par exemple pour investir dans l'Université et la recherche qui ont besoin de moyens pour préparer l'avenir, répondre à des besoins de services publics en milieu rural et dans les quartiers, engager un plan d'isolement du bâti ancien ou encore aider les bailleurs sociaux à acquerir du foncier en zone urbaine...

Ce désengagment fiscal de l'Etat n'est pas "naturel, normal et juste", il est injuste, inefficace et imprévoyant." (source)

lundi 7 mai 2007

Réflexions avec une gueule de bois...

"Je crois qu'il va falloir que nous aussi, nous examinions notre "raison d'exister". Pour autant, la solution ne peut pas être dans le chacun pour soi, espérant que le PRG prendra la relève d'un PS moribond, simplement parce que nous serions plus "centristo-compatibles" que les socialistes.

Il faudra bien, à un moment donné, réfléchir à une nouvelle organisation de la gauche. On ne peut plus continuer avec un Parti "Socialiste" caméléon développant un strabisme divergent et pratiquant un moletisme destructeur, des Verts qui parlent plus d'eux-mêmes que de la planète, et un PRG inaudible. Et encore, je ne parle pas des communistes, et des chevènementistes...

La droite s'est rénovée en 2002 : qu'on le veuille ou non, la création de l'UMP aura été une réussite, puisqu'elle a permis à la fois de fondre dans une seule structure des personnes de différentes origines, de renouveler un fond idéologique et programmatique, et de se retrouver unie derrière un leader incontesté.

Je crois que c'est ce qu'il faut faire à gauche : bâtir une famille politique nouvelle, rassemblant la gauche réformiste, solidaire, européenne et écologiste. Inventer de nouvelles pratiques, conquérir de nouveaux publics, parler différemment, assumer des choix courageux : c'est ce qu'a commencé à faire Ségolène Royal, et c'est ce qu'il faudra faire pendant le quinquennat Sarkozy. Taubira, Royal et Voynet dans la même maison : chiche ?

A mes yeux, c'est ce à quoi nous devons oeuvrer, au PRG, pendant les prochains mois et les prochaines années. Je ne fais pas confiance au PS pour entamer et concrétiser cette transformation. L'attitude de certains responsables socialistes, y compris localement, est inacceptable. Comment avoir l'air crédible si certains d'entre eux passaient leur temps à dénigrer, en "off" notre candidate ? Cette gauche-là est enfermée dans un mode de fonctionnement, né à Epinay, qui nous a fait perdre trois fois de suite : à nous de nous en débarrasser !"
Y. T.

No futur ?

mercredi 2 mai 2007

Convergences républicaines entre PRG et UDF

Précisions sur le Centre Gauche :

Appartenant au camp de la gauche, et retrouvant pleinement ses valeurs et ses priorités dans le Pacte présidentiel de Ségolène ROYAL, le Parti Radical de Gauche n'a pas manqué de relever des convergences notables entre ses propres choix et les analyses et propositions développées par François BAYROU dans sa vigoureuse contribution à la rénovation du système politique français.

Ces convergences concernent trois dimensions, à vrai dire déterminantes, du projet d'avenir pour la France.
La première est celle de nos institutions, qu'il s'agit de réformer, afin d'améliorer la qualité de la démocratie française, qui doit être plus proche des citoyens, mieux préserver leurs libertés et assurer un meilleur équilibre entre les pouvoirs. C'est le projet de VI° République. Il est commun aux radicaux de gauche et à François BAYROU.
La seconde est la dimension économique. Comme François BAYROU, les radicaux de gauche sont convaincus des mérites de la liberté d'entreprendre, en même temps qu'ils jugent nécessaire d'introduire dans la grande entreprise le sens du partage des produits et des responsabilités. La modernisation sociale de l'entreprise, visant à faire des salariés des acteurs à part entière de l'économie, est un objectif partagé essentiel au redressement de la France.
La troisième est celle de l'Europe. Comme François BAYROU, les radicaux de gauche sont d'ardents militants de la cause européenne, et souhaitent le déploiement à l'échelle de l'Europe toute entière des principes républicains de liberté et de solidarité.

Ces convergences républicaines apparaissent aux radicaux de gauche suffisamment fortes pour qu'ils s'estiment autorisés à dire à toutes celles et à tous ceux qui se sont reconnus dans la démarche de François BAYROU qu'il n'y aurait ni risque, ni contradiction à partager désormais, en liberté, en honneur, mais aussi en confiance, le Pacte présidentiel de Ségolène ROYAL.

Le mnistère de la rénovation urbaine à coups de Karcher

C'est les traits d'humour des Sarkosystes, en particulier de Rachida Dati, propulsée porte-parole de Sarko.



On se poile !

samedi 28 avril 2007

Bayrou et l'UDF résumés par Binet


Alors que François Bayrou attaque à boulets rouges Nicolas Sarkozy, ses parlementaires soutiennent le candidat de l'UMP les uns après les autres. Evident, puisque ces élus ne peuvent l'être que dans le cadre d'alliance avec la Droite.

Mais pour complexifier un peu plus le paysage, la cuisine électorale selon Bayrou :
"Le candidat centriste parierait sur la victoire de Nicolas Sarkozy, et sur le désoeuvrement du parti socialiste au lendemain de sa nouvelle défaite, pour se positionner en chef de l'opposition et récupérer ainsi une partie de l'électorat de gauche déçu par les résultats du PS." (Come4news)

En tous les cas, le débat Royal-Bayrou permet à ce dernier d'être toujours présent malgré sa défaite au premier tour. Bref, il creuse son sillon au Centre, en jouant les schizophrènes.

mercredi 25 avril 2007

Pour une Gauche unie pleine d'initiative et de bon sens

Les réactions à l'élection présidentielle

François Bouriot. Maire de Trélévern et président départemental du Parti radical de gauche, il note que « pour Trélévern, je ne peux que me réjouir de la très forte participation électorale, du vote massif de nos jeunes inscrits, du recul du Front National par rapport à 2002 où Trélévern s'était bizarrement distingué et des bons scores réalisés par Ségolène Royal et François Bayrou. [...] La gauche unie ne doit pas faire une campagne strictement défensive (du type tout sauf Sarkozy) mais se montrer au contraire pleine d'initiative et de bon sens afin de démontrer à l'électorat de François Bayrou qu'il faut voter Royal le 6 mai. La victoire est possible et mais elle sera le fruit de la mobilisation intense de toutes les forces de progrès ».

mardi 17 avril 2007

Les pronostics des RG

Les RG (Renseignements Généraux) qui ont l'habitude des sondages viennent de sortir le leur, selon le Nouvel Obs. Et avec une surprise de mauvais goût... Un second tour Le Pen - Sarko.
Au final, Royal serait éliminée. Et, bien sûr, la faute à Bayrou. Puisqu'en 2007, il n'y a plus de petits candidats. Faut toujours un bouc émissaire.

dimanche 8 avril 2007

Soutien aux kidnappés en Afghanistan

Le 11 septembre 2004 j'attérissais à Kaboul et trois jours plus tard je découvrais le Baloutchistan Afghan, le Nimroz (ma nouvelle Bretagne à moi). Puis je prenais mon poste de responsable pédagogique et de formation avec l' ONG Terre d'Enfance. Elle se composait de cinq membres en France et un staff technique en Afghanistan à Zaranj, Nimroz. Aujourd'hui cinq d'entre eux sont dans la position la pire que puisse connaître un citoyen dont les engagements vont à l'opposé de ce qu'il ou elle rencontre actuellement: le rapt fondamentaliste, la privation de liberté par les soldats de la lie de l'humanité. Chacun ses Le Pen, les leurs ne sont vraiment pas beaux non plus, et en plus...on connaît l'Histoire.

Alors après avoir sécher mes larmes je reste debout pour garder la dignité d'un homme libre, aux côté de Terre d'Enfance, de mes deux collègues et de mes frères Afghans.

Yann La planche

jeudi 5 avril 2007

Ca a le mérite d'être clair...

"L'attitude de Bernard TAPIE est pitoyable. Quand on a été Ministre de François MITTERRAND, quand on a porté haut et fort les valeurs du radicalisme, on n'a pas le droit de se commettre avec Nicolas SARKOZY. A partir de ce jour, Bernard TAPIE n'est plus des nôtres."
Jean-Michel BAYLET,
Président du Parti Radical de Gauche

mercredi 28 mars 2007

Présidentielle : l'impôt ne fait pas recette

La campagne électorale semble avoir malheureusement délaissé le terrain économique alors qu'il est sûrement le plus essentiel pour les citoyens. La fiscalité est notamment un aspect essentiel. Une émission de France Culture, le Bien commun, dont le dernier numéro était intitulé "Impôt : instrument de la fraternité", a abordé ces questions.


Il y est beaucoup question du solidarisme (cher aux Radicaux), du radical Joseph Caillaux... Je rappelle que les Radicaux défendent fermement le renforcement de l'impôt progressif (comme l'impôt sur le revenu) seul gage de solidarité. Ségolène Royal a intégré cette préoccupation dans son Pacte présidentiel.

Je note sans surprise que Nicolas Sarkozy veut baisser de 4 points le niveau de prélèvements obligatoire ce que même Margaret Tatcher n'est pas parvenue à faire. Même le quotidien du monde des affaires, le Financial Times, n'est pas convaincu et dénonce le manque d'honnêteté de Sarkozy : "S'il veut des taux d'imposition à l'américaine, il devra avoir un secteur public à l'américaine".

Quand à François Bayrou, il propose de financer la protection sociale par la TVA, soit le plus injuste des impôts (puisqu'il ne prend pas en compte le niveau de revenu). Mais comme il n'est pas de droite, il appelle cela la "TVA sociale"...

mercredi 21 février 2007

La politique déserte les banlieues. On s'en doutait.

Les mairies ont été prises d'assaut en décembre dernier par les futurs électeurs pour leur inscription sur les listes électorales, à l'approche des présidentielles. Le fait a été largement couvert par la presse. Pour autant, "même s’il y a eu un mouvement plus important d’inscription en 2006, c’est la participation qui est aujourd’hui minoritaire alors que l’abstention est devenue la norme."

Ces propos de deux chercheurs partis enquêter sur le terrain des banlieues nous rappellent le fossé qui se creusent entre élus et population dans les quartiers difficiles. "Il faut bien se rendre compte de l’état de la démocratie dans un quartier comme celui des Cosmonautes : on compte 1 400 habitants, dont 700 environ sont des Français en âge de voter. Parmi eux, 500 seulement étaient inscrits sur les listes en 2002. Et au premier tour de la présidentielle, moins de 300 de ces inscrits sont allés voter. Lorsqu’on étudie les listes d’émargement sur la longue période, pour voir qui participe régulièrement, on se rend compte que le noyau dur des électeurs tombe à 150 personnes. [...] Cela se traduit de manière très concrète dans une commune comme Saint-Denis : en 2001, le maire (Patrick Braouezec) a été élu, au premier tour, avec un peu moins de 7 500 voix sur une population de 85 000 habitants ! Son prédécesseur (Marcelin Berthelot) avait, quant à lui, été élu au premier tour en 1977 avec 20 515 voix. Quand on s’intéresse aux banlieues populaires, on s’aperçoit que la France est en voie d’américanisation électorale."


Le constat est tout simplement édifiant et s'apparente à un scrutin censitaire dans un contexte où l'universalité est, théoriquement, la règle : seule une poignée d'habitants désigne ses représentants. A ce constat, deux explications :
- La plus évidente, mais la moins pertinente : "L’encadrement partisan et syndical y a totalement disparu. En cinq années d’enquête sur le quartier, nous n’avons pas rencontré un seul militant communiste."
- L'essentiel étant la "déstructuration des environnements populaires et la déstabilisation de leurs populations ! Le travail, par exemple, a longtemps constitué un espace de politisation individuelle et collective."

(source : Samizdat).

lundi 19 février 2007

Profit + Plan de restructuration = Profit record?

C'est l'équation du moment, lancé par le Parisien :
«Les 40 plus grandes entreprises françaises auront engrangé l'an dernier la bagatelle de 74 milliards d'euros de bénéfices». Le Parisien qui rappelle que déjà l'année 2005 avait été marquée par «des profits historiques». Reste que, pour le journal, «l'annonce de ces super-profits crée le malaise et ne manquera pas, en pleine campagne électorale, de relancer la polémique sur un "juste" partage des bénéfices». Le Parisien rappelle en effet que «les géants du CAC 40 sont plutôt du genre pingres : entre 2000 et 2005, ce sont avant tout les actionnaires qu'ils ont préféré servir en premier avec une hausse des dividendes de plus de 70 %». Dans le même temps, poursuit le journal, «les salariés du groupe BNP Paribas ont signé récemment une pétition afin d'obtenir une hausse générale des salaires de... 1,2 %». (RFI)



On peut sans doute aller plus loin, en rappelant au bon souvenir de Danone, en 2001 : "Danone s’apprête à supprimer 3 000 emplois en Europe, dont 1 700 en France, et à fermer sept usines dans notre pays alors que le groupe réalisait un résultat net de 4,5 milliards de francs en 1999." Et ce qu'on revit aujourd'hui avec Alcatel-Lucent... L'histoire n'est qu'un éternel recommencement.

Indeminités des députés : purement scandaleux

Selon un article du Canard Enchainé du 7/2, Jean-Louis Debré envisage de faire un cadeau aux représentants du peuple, s'il s’avère que celui-ci ne les reconduisait pas après les prochaines élections. D’ores et déjà, ces "battus" continuent de percevoir leur indemnité de députés (5 800 euros) pendant 1 semestre. Il est envisagé de porter ce délai à 10 semestres donc 5 ans (le temps d’une législature), mais de manière dégressive (20% au bout de 5 ans, 1 000 euros quand même).

"Mais l’idée d’y penser est un scandale sans nom. Nos élus se protègent aussi bien qu’ils passent leur temps à nous marteler que notre propre protection est néfaste à notre pays. Nos retraites, nos CDI, l’interdiction de licencier sans raison, tout cela est néfaste pour notre économie, nos entreprises entend-on dire sans cesse. Garder 5 ans une indemnité sans rien faire n’est par contre pas un scandale. Peut-être que nos valeureux députés ont en préparation une loi protégeant aussi bien les citoyens licenciés ?" (BELLACIAO)

"Ces mêmes députés qui estiment que l'AAH (610 €/mois) et le minimum vieillesse (365,97 €/mois ) permettent de vivre correctement, prennent tout particulièrement soin d'une catégorie très particulière de chômeurs potentiels et de pauvres virtuels : eux-mêmes, après les élections." (Partager ou disparaître)

lundi 12 février 2007

Article du Télégramme : "Parti radical de gauche - Les noms se précisent"

Rassemblées au cours d’une réunion régionale, les quatre fédérations départementales de Bretagne du parti radical de gauche (PRG) ont dévoilé, samedi à Lannion, les noms de leurs probables candidats aux élections législatives.
« Ce n’est pas encore officiel », déclarent les représentants des fédérations départementales. Jeanne Larue, vice-présidente de la fédération régionale Bretagne du PRG et vice-présidente du conseil régional, est pressentie sur la circonscription de Redon. Christian Couet, vice-président du conseil général d’Ille-et-Vilaine, en charge de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, représentera le parti sur la circonscription de Saint-Malo. Pour les Côtes-d’Armor, la circonscription de Guingamp sera représentée par Michel Priziac, élu de Grâces. Et François Bouriot, président de la fédération départementale des Côtes-d’Armor du PRG et maire de Trélévern, représentera le parti sur la 5 e circonscription Lannion-Paimpol. Christiane Migot, présidente du PRG Finistère, portera les couleurs du parti sur Brest.
Soutien à Ségolène Royal
En ce qui concerne l’élection présidentielle, le PRG soutient la candidature de Ségolène Royal (PS). Le premier meeting de la candidate socialiste se déroulera le 20 février prochain, au parc d’exposition Saint-Jacques-de-la-lande, à Rennes où plus de 10.000 militants sont attendus. Christiane Taubira (PRG) sera à ses côtés.


Plus de 35 membres du PRG de Bretagne étaient réunis samedi à Lannion dont François Bouriot, président de la fédération costarmoricaine, Christiane Migot, présidente du PRG Finistère, Jeanne Larue et Johan Theuret, vice-présidente et président de la fédération Bretagne, ainsi qu’André Lefeuvre, vice-président du conseil général d’Ille-et-Vilaine. (Photo Isabelle Le Maléfan)

ALCATEL : une prime de 16500 euros par salarié licencié versée aux actionnaires

Le jour même où la Direction Générale du groupe Alcatel-Lucent annonce la suppression de 12500 emplois sur 3 ans, le cours de bourse de l'action Alcatel grimpe comme par hasard de 2,27% et la Direction décide, pour « donner confiance aux actionnaires », de distribuer 16 centimes d'euros par action, soit environ 206 Millions d'euros aux actionnaires financiers du groupe. Bonne nouvelle pour celui qui a la chance de posséder 10 000 Euros d'actions ALCATEL : il vient de gagner en trente secondes 227 euros de plus-values et 154 euros de dividendes d'actions.

Cette fois ci, c'est trop, trop choquant, trop injuste, trop provocateur.

Puisqu'on en est au stade de la provocation, on peut faire aussi ce calcul : Alcatel verse à ses actionnaires pour les « rassurer » une prime de 16 500 euros par salarié licencié.

Le Parti Radical de Gauche, parti modéré de centre-gauche, soutient le concept de la libre entreprise compatible avec une Société fraternelle, solidaire et équitable. Le groupe Alcatel-Lucent connaît ou va connaître des difficultés : soit, même si cela reste à vérifier, prenons acte de l'annonce. En revanche, la première mesure à prendre, c'est de supprimer le versement du dividende aux actionnaires financiers. Comment expliquer aux salariés qui vont se retrouver à la rue que leur malheur fait le bonheur de ceux qui ont spéculé sur leur travail ? C'est tout simplement immoral et c'est cette immoralité là qui pousse l'ensemble de la classe moyenne vers des solutions de rejet de la Société tout entière, des solutions extrémistes, qu'elles soient dites de droite ou dites de gauche.

Placer son épargne disponible (pour ceux qui ont la chance de pouvoir encore épargner) dans l'industrie n'est pas un crime, loin de là : mais cela n'est pas ou ne doit pas être un jeu pervers et malsain, un jeu sans risque où on peut toujours gagner plus sans jamais perdre. La bourse n'est pas un jeu de monopoly.

Les Radicaux de Gauche des Côtes d'Armor dénoncent l'incohérence et la provocation des mesures annoncées, exigent le retrait immédiat de l'annonce de versement de dividendes aux actionnaires et invitent sereinement l'ensemble des salariés d'Alcatel à faire confiance à leurs représentants syndicaux pour négocier avec la Direction les réelles mesures à prendre pour préserver l'emploi tout en faisant prospérer l'entreprise et leur outil de travail, sans le démolir par des actions dévastatrices dont ils seront, à coup sûr, les premiers à en payer les frais. Les radicaux de gauche du Trégor soutiendront sans faille les salariés d'Alcatel et leurs familles.

François Bouriot

Président de la fédération départementale du Parti Radical de Gauche des Côtes d'Armor

Maire de Trélévern

Vice Président de la Communauté d'Agglomération Lannion-Trégor

mercredi 24 janvier 2007

Remise en cause de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans

La Fédération Départementale des Radicaux de Gauche des Côtes d'Armor dénonce l'attaque inacceptable contre l'école à 2 ans. Il s'agit à la fois d'une régression en terme d'éducation du jeune enfant, d'une régression du service de proximité aux jeunes parents, de charges nouvelles pour les collectivités locales, d'atteinte inadmissible au service public notamment en espace rural et dans les quartiers défavorisés. Ceci se traduit par la fermeture de classes maternelles dans les petites communes entraînant ipso facto la surcharge des classes restantes (jusque 35 élèves parfois), le départ contraint des enseignants de leur poste (6 écoles maternelles ou primaires touchées sur le seul canton de Rostrenen par exemple), l'impossibilité pour les familles de trouver des solutions d'accueil, d'où leur désarroi et l'obligation de quitter leur maison pour habiter ailleurs. Les Radicaux de Gauche considèrent qu'au delà du supposé problème comptable immédiat, ce sont bien les services de proximité qui sont les éléments déterminants d'un développement harmonieux du territoire départemental. A l'heure où les maires du département et leur association (AMF) expriment leur détermination quant au maintien et au développement des services à la population, comment ne pas s'élever vigoureusement contre les décisions qui en scellent l'affaiblissement voire leur disparition dans certaines zones. Malgré le travail constant de leurs élus locaux, le dynamisme de leurs associations, l'investissement de leurs forces vives et le potentiel humain de leurs habitants, les problèmes de ruralité et de quartiers ne sont ni compris ni entendus des décideurs. Le Parti Radical de Gauche (PRG), sa fédération départementale des Côtes d'Armor, ses délégués de circonscription seront toujours aux côtés des populations locales, où qu'elles soient, pour les aider à faire entendre leur voix : celle des valeurs humaines pour un avenir meilleur et solidaire pour chacun.

François Bouriot

Maire de Trélévern

Président Départemental du Parti Radical de Gauche des Côtes d'Armor Justifier

dimanche 14 janvier 2007

Le bruit et l'odeur...

"Quand on n'a pas de papiers, ou quand on a seulement une carte de séjour temporaire d'un an, on n'a pas à bénéficier d'un logement social aux frais du contribuable." "On ne doit pas immigrer en France pour bénéficier d'aides sociales. Notre pays n'a pas vocation à être un guichet social universel !"
Pourtant ces immigrés viennent contribuer à la solidarité nationale en tant que travailleur...

Pour plus de précisions, le papier du monde "Droit au logement : M. Sarkosy veut exclure des étrangers réguliers".

mardi 2 janvier 2007

Attentes citoyennes et contraintes d’élus locaux : dialogue pour une compréhension mutuelle

La vie locale est la source du politique. C’est sans doute le seul intérêt d’une proposition démagogique de Royal, sur les jurys populaires. A aucun moment, n’est posée la question de savoir comment et sur quelle base doivent être jugés les élus et leurs actions. Y a-t-il un sens à juger d’une action en cours avant qu’elle ne soit achevée ? Ces jurys réactivent le funeste souvenir de l’Inquisition.

Pour autant cette proposition met le doigt sur une dimension importante. La chose publique est affaire de dialogue. Et donc une affaire de compréhension mutuelle. Ce dialogue sur la conduite des affaies publiques est devenue une exigence tant pour les élus que les citoyens. Pour ces derniers, ce désir est plus que légitime. Elle est la condition d’une démocratie locle dans un sens plus participatif. L’association des habitants à la prise de décision est une requête fondée. Elle requiert au préalable une lisibilité de l’action des pouvoirs locaux et la responsabilisation des élus face à la souveraineté populaire, dans le cadre d’une confrontation au suffrage universel direct. C’est une des enjeux de l’intercommunalité. Qui connaît les champs d’intervention d’une communauté de communes ou d’agglomération ? Trop peu assurément.

Certes. Mais face à ces attentes, une autre réalité existe. Celle de l’exercice de la fonction d’élu local et des contraintes qui en découlent. Sans vouloir en faire le catalogue, on peut en citer quelques-unes :

  • la responsabilisation personnelle croissante des élus, sans véritable protection juridique ;
  • la multiplication des échelons adminsitratifs et des procédures qui désoriente les administrés dans le choix des interlocuteurs à privilégier (quand ce n’est pas les élus eux-mêmes !). Vers qui se tourner aujourd’hui pour financer un projet associatif ?
  • les contraintes privées, professionnelles, familiales : un élu au service d’une collectivté, on a tendance à l’oublier, n’est pas qu’un élu.
Ces difficultés ont pour première conséquence un difficile renouvellement du personnel politique dans un contexte marquée par une dépolitisation croissante, voire une défiance à l’égard du politique, des politiques publiques et de la Politique. Quelque puisse être le fondé de cette image, il est devenu difficile d’assurer, pour un élu, la continuité de son action.