lundi 7 mai 2007

Réflexions avec une gueule de bois...

"Je crois qu'il va falloir que nous aussi, nous examinions notre "raison d'exister". Pour autant, la solution ne peut pas être dans le chacun pour soi, espérant que le PRG prendra la relève d'un PS moribond, simplement parce que nous serions plus "centristo-compatibles" que les socialistes.

Il faudra bien, à un moment donné, réfléchir à une nouvelle organisation de la gauche. On ne peut plus continuer avec un Parti "Socialiste" caméléon développant un strabisme divergent et pratiquant un moletisme destructeur, des Verts qui parlent plus d'eux-mêmes que de la planète, et un PRG inaudible. Et encore, je ne parle pas des communistes, et des chevènementistes...

La droite s'est rénovée en 2002 : qu'on le veuille ou non, la création de l'UMP aura été une réussite, puisqu'elle a permis à la fois de fondre dans une seule structure des personnes de différentes origines, de renouveler un fond idéologique et programmatique, et de se retrouver unie derrière un leader incontesté.

Je crois que c'est ce qu'il faut faire à gauche : bâtir une famille politique nouvelle, rassemblant la gauche réformiste, solidaire, européenne et écologiste. Inventer de nouvelles pratiques, conquérir de nouveaux publics, parler différemment, assumer des choix courageux : c'est ce qu'a commencé à faire Ségolène Royal, et c'est ce qu'il faudra faire pendant le quinquennat Sarkozy. Taubira, Royal et Voynet dans la même maison : chiche ?

A mes yeux, c'est ce à quoi nous devons oeuvrer, au PRG, pendant les prochains mois et les prochaines années. Je ne fais pas confiance au PS pour entamer et concrétiser cette transformation. L'attitude de certains responsables socialistes, y compris localement, est inacceptable. Comment avoir l'air crédible si certains d'entre eux passaient leur temps à dénigrer, en "off" notre candidate ? Cette gauche-là est enfermée dans un mode de fonctionnement, né à Epinay, qui nous a fait perdre trois fois de suite : à nous de nous en débarrasser !"
Y. T.

1 commentaire:

Belz a dit…

C'est un jour très sombre pour la France. L'élection de Sarkozy signifie le rejet des valeurs progressistes françaises et l'adoption du néolibéralisme à l'américaine, avec toutes les conséquences négatives à anticiper.

J'ai écrit un texte à ce sujet sur mon blogue, avec une perspective québécoise, si cela vous intéresse.